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Introduction

Vous savez tous que l'antifouling représente un poste incontournable de l’entretien d’un bateau pour le protéger contre la corrosion (pour les métaux), les moisissures et la pourriture (pour les bois), l’osmose (pour les plastiques) et l’installation d’organismes aquatiques sur tous !

Chaque année, ce ne sont pas moins de 20 000 tonnes de ce revêtement « anti-salissure » (ou peinture antifouling), extrêmement toxique, qui sont utilisées pour protéger la coque des bateaux français contre les organismes vivants (algues, coquillages…).
Nous essaierons, ici, de vous présenter quels sont les effets et les alternatives possibles durables ou moins impactante sur l'environnement aquatique à ces produits.


Intérêt de ce traitement des coques

  • Une coque lisse offre moins de résistance à l’avancement, augmentant la vitesse du navire et réduisant sa consommation en carburant (1 à 2 mm d’algues ou d’organismes fixés sur une coque entraînent une perte de vitesse d’environ 15 %).
  • Les organismes fixés détériorent la surface des coques, qu’elles soient constituées de bois, de métal ou de résine. Qu’il s’agisse des tarets ou limnories : petits animaux marins d’environ 5 mm, dont un certain nombre
  • sont détritivores (se nourrissent de détritus), xylophages (se nourrissent de bois), foreurs superficiels et vivent en colonies… ou d’autres organismes marins térébrants (capables de percer, creuser les bois immergés), ils
  • peuvent fortement et rapidement dégrader les coques en bois ou la couche dure (gelcoat) des coques en résine et fibre de verre ou fibre de carbone.
  • Les coques des navires qui transportent moins d’organismes aquatiques hors de leur milieu ou d’un océan à l’autre limitent l’introduction de pathogènes ou d’invasifs. Ce phénomène est en très forte augmentation, avec le développement des transports maritimes et le ballastage/déballastage des navires.

Le traitement antifouling participe à l’appauvrissement de la biodiversité des littoraux et zones portuaires, mais également en eau douce. Les antifoulings sont conçus pour être érodés dans le temps (sur 1 ou 2 ans selon le nombre de couches).

On a aussi testé et développé de nouveaux matériaux technologiques :

  • polymères élastomères ou érodables,
  • produits à base de silicone,
  • peintures au téflon ou auto-polissantes à base d’eau (pour mieux glisser dessus),
  • systèmes d’ondes acoustiques générées par des décharges électriques…

Ils ont tous pour effet de réduire l’accroche des organismes sur la coque, mais manquent encore de retour d’expérience ou de diffusion.


Composants couramment utilisés
Il existe plusieurs types d’antifouling dont les principaux étaient formulés jusqu'à présent avec des dérivés stanniques (contenant de l’étain), comme le TBT, tribultylétain.

Ils peuvent également contenir

  • du cuivre ou du laiton (il y a plusieurs siècles que l’on a observé que ces
  • métaux immergés n’étaient pas colonisés par les organismes aquatiques et
  • phytoplancton). Les peintures en contiennent sous forme d’oxyde cuivreux,
  • dioxyde de cuivre, thiocyanate de cuivre, acrylate de cuivre, poudre de cuivre en flocon, hydroxyde de cuivre…
  • du zinc, parfois utilisé sous forme de zinc pyrithione,
  • du cupronickel,
  • du colophane (Rosine ou rosin).

En sachant que les métaux contenus par les peintures et antifoulings ne sont pas biodégradables ! Et la famille des organochlorés plus spécifiquement

  • du dichlorophenyl dimethyl urée (diuron), pesticide bien connu des agriculteurs,
  • du 2-methylthio-4-tert-butylamino-6-cyclopropylamino-s-triazine (Irgarol 1051®),
  • du 2,4,5,6-tetrachloroisophtalonitrile (chlorothalonil),
  • du 4,5 dichloro-2-n-octyl-4-isothiazolin- 3-one (Seanine 211® - Kathon 5287),
  • du dichlorofluoro methylthiodimethyl phenyl sulfamide (dichlofluanide).

Et en moindre quantité ou moins souvent

  • du 2-thiocyanomethylthio benzothiazole (TCMTB), très puissant toxique fongicide,
  • du 2,3,5,6-tetrachloro-4-sulfuronyl pyridine (TCMS pyridine),
  • du dithio carbamate de zinc (Zineb),
  • du trioxyde d’arsenic, puissant agent cancérigène, très toxique et soumis à la Directive Seveso.

Ces biocides sont parfois associés entre eux et/ou avec du cuivre pour obtenir des effets conjugués, renforcer ou élargir leur spectre d’action. Par ailleurs, les solvants de la plupart des antifoulings sont également toxiques, ce qui n'arrange pas le bilan de ces traitements...


Réglementation sur les anti-foulings
L’usage de ces substances est désormais interdit dans le cadre des conventions de l’OMI (Organisation maritime internationale) C’est ainsi que les cales et sites d’entretien des coques de navires devraient être isolés du milieu
aquatique, et les déchets traités comme déchets toxiques et dangereux.
Les carcasses de navires immergées pour en faire des récifs artificiels devraient toujours être débarrassées de leurs éléments polluants (cuivre, laiton, plomb, machines, graisses carburants, peintures…) et leur antifouling devrait être idéalement décapé.


Alternatives
Plusieurs produits offrent des formules qui sont beaucoup moins nocives pour l'environnement...

L'antifouling à base de cuivre

Le cuivre est utilisé de longue date dans l'agriculture bio pour lutter contre le feu bactérien.
C'est le même principe, qui est utilisé depuis maintenant 20 ans dans la protection des coques immergées contre les algues et les micro-organismes.

Principales caractéristiques :

  • dure une dizaine d'années,
  • s'applique au rouleau en 4 couches,
  • assure une glisse améliorée,
  • sa base de résine époxy étanche, améliore la protection contre l'osmose des coques plastiques,
  • demande juste un nettoyage de la couche grasse de la carène,
  • n'est pas érodant, contrairement aux antifoulings traditionnels,
  • homologué par l'organisme de Santé, de la Sécurité et de l'environnement Britannique, en accord avec la législation européenne.
  • Revient à environ 27 € du m2 (en le faisant soi-même).

 

L'antifouling à ultrasons

Le système consiste à coller à l'intérieur de la coque plastique ou métallique un transducteur à hautes fréquences qui empêchent algues et coquillages de s'accrocher à la carène des bateaux.

Principales caractéristiques :

  • c'est un appareil constitué d'un générateur (220 V AC ou 12 et 24 V CC) et d'un transducteur relié par un cable électrique qui doit être branché sans arrêt à quai pour maintenir la protection,
  • un ensemble (générateur+transducteur) protège efficacement une unité jusqu'à 11 m de long (il faut installer d'autres au delà),
  • totalement écologique puisque il n'y a plus aucune matières érodables larguées dans le milieu aquatique.
  • existe également avec transducteur mobile installé à quai, par exemple.
  • doit être mis en route sur une carène parfaitement propre (nettoyage haute pression) et bénéficiant d'un dernier carénage.

Un essai dans la revue Voiles et voiliers a montré une efficacité notable. Mais chez nous que se passerait il ?


Autre solution de protection : la bâche antifouling.


Finalement, c'est ce que certains d'entee nous pratiquent avec leurss moteurs hors bord. Il s'agit tout simplement d'installer sur la partie immergée de la coque ou du moteur une bâche, suspendue au moyen d'oeillets à partir du pont.

Principe

  • Le procédé est fondé sur un principe simple : plutôt que d ’utiliser un biocide pour tuer les organismes marins, on met une barrière entre eux et la coque.

Comment ça marche ?

  • La protection contre la lumière évite d'activer la photosynthèse, nécessaire pour le développement des algues,
  • L’antifouling de la coque est confiné dans l’espace résiduel entre le pare-fouling g et la coque, il ne se disperse donc plus et agit à 100%, sans diffuser dans l’environnement.
  • Ce confinement empêche également le renouvellement de l’eau, et donc de l’oxygène nécessaire à la vie des parasites marins.
  • L’eau douce remplace progressivement l’eau de mer au fur et à mesure des pluies qui s’écoulent dans l’enveloppe.

Sur les coques de nos bateaux, ce procédé pourrait être utilisé en période d'hivernage ou de longue interruption d'utilisation du bateau.

Peut être réemployé plusieurs saisons.

 

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